Les syndicats sonnent l'alarme contre les attaques menaçant nos retraites - 2 juin 2009

Unia a sonné l’alarme aujourd’hui sur la Place du Midi à Sion pour rendre la population attentive au débat qui commence demain au Conseil des Etats sur la 11e révision de l’AVS : la chambre haute veut relever l’âge de l’AVS des femmes et attaquer l’indice mixte. Cela alors que le Parlement a déjà décidé en décembre dernier de réduire massivement les rentes du 2e pilier. Si ces attaques répétées sur les rentes ne sont pas stoppées, pour beaucoup, il ne sera plus possible de vivre dignement pendant leur retraite. Les syndicats s’y opposent fermement.

 

 

 

En décembre dernier, le Parlement a décidé d’abaisser les rentes des caisses de pension de 10% par rapport à aujourd’hui. Les syndicats, la presse des consommateurs et les partis de gauche s’y sont opposés et ont déposé un référendum qui a récolté plus de 200 000 signatures.

 

Ignorant cette réaction populaire, la majorité bourgeoise poursuit sur sa lancée et veut continuer à faire des économies aux dépens des travailleurs et des travailleuses. Le Conseil des Etats veut demain relever l’âge de l’AVS des femmes à 65 ans et ainsi économiser à leur détriment 781 millions de francs.

 

Cela alors que les femmes gagnent toujours 20% en moyenne de moins que les hommes que leurs perspectives professionnelles sont aussi moins bonnes. Mais ce n’est pas tout, les partis de droite veulent aussi s’attaquer à l’indice mixte, ce qui signifie également une baisse des rentes pour tous et toutes. Quant à la flexibilisation de l’âge de l’AVS socialement supportable qui avait été promise, le Parlement veut la biffer.

 

En sonnant aujourd’hui l’alarme dans toute la Suisse, les syndicats marquent de façon bruyante leur opposition à la politique de démantèlement de la prévoyance vieillesse que mènent le Conseil fédéral et le Parlement. Une politique d’autant moins compréhensible que l’Etat a injecté des milliards pour sauver une banque qui a pris des risques inconsidérés. Alors pourquoi les travailleurs et les travailleuses devraient payer seuls la facture de la crise?

 

Si le Conseil des Etats devait quand même augmenter l’âge de l’AVS des femmes et ralentir l’adaptation des rentes, le syndicat Unia lancerait là aussi un référendum. Il est clair que les retraité-e-s doivent pouvoir mener une existence digne. Une dégradation des rentes est donc inadmissible.

 

Plus d’Informations:

Blaise Carron, secrétaire Unia

079 668 64 57