Plus de 85% du personnel de Huntsman à Monthey demande l'ouverture de négociation.

Le personnel de Huntsman avait mandaté les organisations signataires du contrat unique pour élaborer une pétition demandant à l'entreprise de rentrer formellement en négociation pour atténuer les conséquences de la restructuration à Monthey où 63 places de travail ont été supprimées dont 25 licenciements. Plus de 85% du personnel à signé cette pétition. Avec un tel soutien, les syndicats demandent donc à la direction de se mettre autour de la table afin de trouver des solutions acceptables pour le personnel.

A l'issue de la période de consultation initiée le 24 janvier pour diminuer l'impact de la restructuration sur le site Huntsman de Monthey, la direction n'avait retenu aucune des propositions élaborées par les syndicats et la commissions du personnel pour diminuer l'impact de la restructuration. L'entreprise a donc supprimé 63 places de travail dont 25 licenciements secs.

Depuis 1946, malgré de nombreuses restructurations, c'est la première fois, qu'une entreprise procède à des licenciements économiques pour mener à bien une restructuration sur le site chimique de Monthey.

Réunis en assemblées, le 22 février, le personnel a mandaté les syndicats pour élaborer une pétition demandant à la direction de rentrer en négociation sur deux mesures qui permettraient d'atténuer les conséquences de cette restructuration. La première vise à rendre possible la prise de retraite anticipée à 58 ans aux conditions de 60 ans financée par l'entreprise, et la deuxième, la prise en charge par Huntsman de l'impact des restructurations sur la caisse de pension.

268 employés de Huntsman Monthey ont signé cette pétition. Si on retranche le top management, les personnes malades ou en vacances qui n'ont pas pu signer la pétition, cela signifie que plus du 85% du personnel soutient la demande de rentrer en négociation. Un véritable plébiscite qui démontre le mécontentement engendré par cette restructuration menée à la hache.

Sur la base de ce résultat, nous allons donc tout prochainement demander formellement l'ouverture de négociation en espérant que la direction de la division prenne la mesure réelle des attentes du personnel de Huntsman Monthey. En effet, c'est la première fois qu'une restructuration suscite un tel élan de protestation et une telle mobilisation sur le site de Monthey. La direction doit donc comprendre que le personnel n'est pas du tout d'accord avec la manière dont il a été traité et qu'il exige de nouvelles négociations.

 

Renseignements complémentaires:

Blaise Carron, Unia Monthey