Unia s’inquiète des graves difficultés du groupe Casino Magro : 350 emplois en danger

Hier en fin de journée, le groupe Casino Magro a déposé auprès du juge une demande de sursis concordataire. Les difficultés de liquidités que rencontre le groupe depuis plusieurs mois ont conduit la direction à demander un sursis concordataire aux fins de trouver une solution avec les débiteurs et régler les difficultés d’approvisionnement actuellement en cours. Il y a deux ans, le repreneur du groupe a injecté de l’argent, après avoir repris du prédécesseur Monsieur Chailleux, alors que le groupe était déjà confronté à de grosses difficultés financières. Le syndicat Unia et les quelques 350 salarié-e-s attendent avec inquiétude la décision judiciaire.

 

Les difficultés graves auxquelles le groupe Casino Magro est confronté laissaient présager depuis plusieurs mois d’un avenir incertain, au grand dam des partenaires sociaux. Depuis une quinzaine d’années, une convention collective de travail règle les conditions de travail des salarié-e-s de cette entreprise, la faisant figurer ainsi parmi les pionniers de la réglementation collective de travail de cette branche.

Cette convention collective n’a depuis plusieurs années plus pu faire l’objet d’améliorations et est malheureusement restée en retrait au niveau salarial. Les salarié-e-s de la vente ont toujours du accepter de rester modestes dans les évolutions des salaires et des salaires minimums de la CCT, dans l’espoir de redonner une chance à l’entreprise de se remettre en selle financièrement parlant.

 

Aujourd’hui, les salarié-e-s et le syndicat Unia formulent le vœu qu’une solution puisse être trouvée pour assurer une pérennité de cette enseigne qui se bat depuis des décennies pour trouver ses marques dans un environnement helvétique du commerce de détail très dur. Les diverses directions et investisseurs français qui ont repris le groupe Magro, puis injecté des fonds frais à réitérées reprises, ont très vraisemblablement sous-estimé les difficultés du marché suisse.

 

Avec un management de plus en plus français, les décisions se sont sans doute avérées de plus en plus difficiles à prendre, tant les habitudes des consommateurs et les politiques commerciales suisses s’avèrent tout de même assez spécifiques. Si le commerce de détail suisse semble une vache à lait facile à prendre, il s’avère être bien difficile à dompter !

 

Unia attend une décision positive du juge, permettant de donner une chance à la nouvelle direction en place et surtout de préserver les emplois.

 

Plus d’informations

Francine Zufferey, 079 540 60 18 Unia Valais

Catherine Laubscher, 079 679 36 25 Unia Neuchâtel