Le personnel de BASF Evionnaz nouvelle victime du franc fort! Un taux plancher à Fr. 1.40 pour 1 euro est toujours indispensable

Afin de compenser l’impact du franc fort qui pèse lourdement sur la rentabilité du site d’Evionnaz, BASF a annoncé sa volonté d’introduire un certain nombre de mesures. Unia est opposé à ce que des mesures se fassent au détriment du personnel car ce n’est pas aux salarié(e)s à supporter les conséquences du franc fort. Unia lance à nouveau un appel pour porter le cours du franc à 1.40 pour 1 euro seul moyen de diminuer la pression sur les sites de production suisses.

 

 

 

 

Le site de BASF Evionnaz actif dans le secteur pharmaceutique exporte plus de 90% de sa production. Le cours du franc actuel pèse fortement sur la rentabilité de l’entreprise qui occupe environ 350 personnes. BASF Evionnaz a informé le personnel et les partenaires sociaux des mesures qu’elle souhaite mettre en place en 2012 pour améliorer sa rentabilité.

Le syndicat Unia est opposé par principe à faire supporter aux salarié(e)s les conséquences d’un franc fort. En effet, ce n’est pas en augmentant le temps de travail dans une entreprise que l’on peut lutter contre un problème de spéculation financière. Le syndicat estime en outre que le groupe international BASF, un poids lourd de la chimie, a les reins suffisamment solides pour compenser le manque de rentabilité passager de l’entreprise. Au troisième trimestre, BASF a réalisé un bénéfice net de 1,192 milliard d'euros, supérieur aux attentes des analystes.

Unia est persuadé qu’il existe d’autres solutions. Même si le délai de consultation de 15 jours proposé aux partenaires sociaux par l’entreprise est trop court, le syndicat en collaboration avec la commission d’entreprise, proposera avant Noël encore des alternatives. Leur objectif : annuler l’impact sur le personnel des mesures envisagées.

Cependant, quelles que soient les mesures retenues, cela ne peut être qu’un pis-aller. En effet BASF Evionnaz, comme toutes les entreprises industrielles suisses exportatrices, retrouveront durablement leur profitabilité non pas en prenant des mesures sur le dos de leur personnel, mais uniquement lorsque le franc cessera d’être surévalué. C’est pourquoi Unia lance à nouveau un appel à la BNS pour que les salaires et les emplois soient protégés avec un taux de change plancher de Fr. 1.40 pour 1 Euro.

 

Pour des informations complémentaires:

Blaise Carron, Unia Valais, 079 668 64 57