Non au vol des rentes
Cette baisse de rentes est inacceptable
La Constitution fédérale prévoit expressément que les rentes AVS et LPP assurent à tout un chacun de «maintenir de manière appropriée son niveau de vie antérieur», soit 60% du revenu antérieur. Cette baisse de rentes massive est en contradiction avec l’objectif constitutionnel fixé pour les rentes. Une retraite décente ne sera plus possible pour tout le monde.
Tous les assuré-e-s y perdent
Cette baisse de rentes signifie des pertes considérables pour tous les futurs retraités et retraitées.
- Une femme de 50 ans qui gagne aujourd’hui 5800 francs perdrait après sa retraite 35'300 francs.
- Un homme de 36 ans qui gagne aujourd’hui 6000 francs perdrait en moyenne 50'800francs après sa retraite.
- Une femme de 26 ans qui gagne aujourd’hui 5000 francs perdrait même 61'300 francs.
Les jeunes travailleurs sont aussi concernés par cette réduction de rentes. Ils seront même fortement pénalisés: ils continueront à payer beaucoup, mais pour recevoir toujours moins. Les rentes des personnes qui sont déjà à la retraite seront en outre les prochaines visées, si nous n’arrivons pas maintenant à stopper cette baisse.
Cette baisse de rentes est inutile
En 2003 déjà, lors de la 1re révision de la LPP, le Parlement avait décidé de réduire par étapes le taux de conversion de 7,2% à 6,8% jusqu’en 2014 pour répondre à l’augmentation de l’espérance de vie. Depuis, l’espérance de vie n’a presque pas évolué. L’adaptation de 2003 suffit encore amplement. Il n’y a donc aucune raison de réduire les rentes de manière anticipée.
Et même si les gens deviennent plus vieux, ils ont aussi droit à une retraite décente. La vie ne va pas devenir meilleure marché. C’est donc faux que de couper dans les rentes.
De juteux bénéfices pour les assurances privées
Les compagnies d’assurance sont l’élément moteur de ces baisses de rentes. Elles font de juteux bénéfices avec la prévoyance professionnelle.
En 2008, quand les bourses ont plongé, plus de la moitié des assureurs exploitant les affaires réalisées avec la LPP sont quand même parvenus à gagner de l’argent. C’est la meilleure preuve que le taux de conversion actuel n’est pas trop élevé.
Par contre, les compagnies d’assurance attirent les actionnaires en leur promettant des rendements de rêve. Zürich Financial s’est ainsi fixé pour objectif un rendement de 16% sur le capital propre. Mais, il ne serait plus possible d’obtenir ne serait-ce qu’un rendement moyen de 4% sur le capital de vieillesse des assuré-e-s! Il y a comme un problème!
C’est à nous de veiller à ce qu’un NON clair au vol des rentes sorte des urnes le 7 mars.