Accord exemplaire entre Unia et Syngenta
Le syndicat Unia informé lors d’une conférence de presse aujourd’hui sur l’accord conclu entre Syngenta et Unia sur les possibles atteintes à la santé subies par les personnes employées à la production de l’insecticide Galecron. Syngenta verse une aide aux employés en question sans qu’un lien de cause à effet n’ait été scientifiquement prouvé et s’engage en plus à renforcer les mesures de prévention du cancer sur le lieu de travail.
Entre 1966 et 1988, des employés sont entrés en contact avec des sous-produits lors de la production de cette substance, qui constituent une cause possible de l’augmentation de cancers de la vessie parmi ces employés. En 1988, Ciba-Geigy a arrêté la production de la substance active du Galecron à Monthey. Depuis l’an 2000, l’entreprise appartient à Syngenta. «Toutes les personnes qui sont entrées en contact avec la substance active sont toujours suivies médicalement», a expliqué Blaise Carron, secrétaire syndical Unia responsable en Valais. De nombreux membres Unia et anciens employés du site de production se sont approchés d’Unia au cours de ces deux dernières années, ce qui a poussé Unia à constituer une task-force pour analyser les faits de l’époque.
«Après plusieurs rondes de négociations entre le syndicat et Syngenta, nous nous sommes finalement entendus sur un accord auquel Unia pouvait apporter son soutien indéfectible», a déclaré Corrado Pardini, responsable national Unia de l’industrie chimique et pharmaceutique. Nous ne nous sommes pas concentrés sur la recherche d’éventuels coupables, mais nous nous sommes effrocés de trouver une solution constructive et orientée sur la prévention», a poursuivi Corrado Pardini. Syngenta verse une aide financière aux employés malades sans qu’un lien entre la production de la substance active et le développement du cancer de la vessie ne soit scientifiquement prouvé.
«Cette somme est un des plus beaux cadeaux de Noël que j’aie reçus, a témoigné à la conférence de presse Raphy Udressy, un des anciens employés malades, car elle compense un peu les conséquences physiques et psychiques douloureuses de ma maladie.» Dario Mordasini, spécialiste Unia de la protection de la santé et de la sécurité du travail, a attiré l’attention sur les éléments de cet accord qui sont porteurs d’avenir: «Nous avons conclu d’institutionnaliser la collaboration qui a débuté pour continuer à développer la prévention du cancer au travail. Et Syngenta met une somme substantielle à disposition dans le domaine de la sécurité du travail et la protection de la santé.»
La documentation sur la conférence de presse est en ligne sous www.unia.ch bientôt.
Davantage d’informations: Corrado Pardini, responsable national Unia de l’industrie chimique et pharmaceutique 079 375 60 94