Mesures contre la canicule et les fortes chaleurs : Attitude choquante et irresponsable de la part de l’AVE et du Bureau des Métiers

Dans la continuité des démarches initiées pour protéger les salariés de la construction exposés à la canicule et aux fortes chaleurs, le canton a proposé de munir les travailleurs directement concernés d’un dispositif de prévention des risques de coup de chaleur, sous forme d’un bracelet. Or tant l’AVE que le Bureau des Métiers refusent de promouvoir ce système pourtant simple, efficace et bon marché auprès des entreprises. Unia dénonce l’attitude irresponsable de ces deux associations patronales et les appelle à revenir à la raison ! 

Comme aucune solution fédérale n’a encore vu le jour, pour mettre sur pied des mesures permettant de protéger les salariés de la construction et de l’artisanat du bâtiment potentiellement concernés par les effets délétères d’une exposition aux fortes chaleurs et au travail par temps de canicule, le canton a réuni, courant 2024, l’ensemble des acteurs concernés.

Un dispositif simple, efficace, peu onéreux et individualisé 
Sur la base des enseignements tirés de 2024, le service de la protection des travailleurs et des relations de travail (SPT) a proposé pour 2025 que les salariés concernés puissent être pourvus d’un dispositif simple, efficace, peu onéreux et individualisé leur permettant de se prémunir des risques de coup de chaleur. Porté comme une montre au poignet, en mesurant la température corporelle, le dispositif émet une alarme lorsqu’un risque est détecté. Après avoir fait une pause et s’être hydraté, l’alarme disparait et son détenteur peut reprendre le travail.

L’AVE et le Bureau des Métiers refusent de promouvoir ce dispositif
L’AVE (l’association valaisanne des entrepreneurs) et le Bureau des Métiers, qui regroupent et chapeautent l’ensemble des professions concernées, ont fait savoir qu’elles refusent de promouvoir cet outil qui a pourtant fait ses preuves, auprès de leurs entreprises membres, pour le motif fallacieux que les entreprises n’auraient pas en assumer la totalité du coût (42 frs prix unitaire).

Avec cette attitude aussi choquante et irresponsable, ces deux associations faîtières privent ainsi les salariés potentiellement concernés par les risques d’une exposition aux fortes chaleurs et aux périodes de canicule, d’un outil qui leur serait cependant d’une très grande utilité.

Sensible à l’argument des coûts à supporter par l’entreprise, alors même que nous considérons que ce dispositif doit être traité comme un équipement de protection individuelle (EPI) et donc à la charge de l’employeur, Unia en a proposé une prise en charge partielle par les fonds paritaires. Notre proposition est restée lettre morte.

Pour protéger les salariés, Unia appelle ces deux associations patronales à revenir à la raison !
Face aux enjeux pour la santé des salariés, nous avons été abasourdis par la prise de position de l’AVE et du Bureau des Métiers. Nous condamnons vivement leur attitude irresponsable dans ce dossier. 

C’est pourquoi, pour protéger la santé des salariés, nous les appelons à revenir à la raison et ainsi permettre aux travailleurs concernés de pouvoir bénéficier de ce dispositif le plus rapidement possible, soit avant cet été encore !


Renseignements supplémentaires :
- Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, 079 668 64 57
- Serge Aymon, responsable des secteurs artisanat et construction, 079 347 19 10