Conflit entre Unia et Huntsman
Dans le cadre d’une nouvelle organisation du temps de travail, Huntsman, malgré les mises en garde d’Unia, a supprimé le décompte du temps de travail et a payé une partie des vacances non prises par ses collaborateurs. Le syndicat Unia persuadé que ces pratiques étaient illégales a saisi les instances compétentes. Tant le Seco que le Service de la protection des travailleurs du canton du Valais ont donné raison au syndicat. Les employés du site de Monthey ont été informés par tract des prises de position de ces deux organes de contrôle. Par son action, Unia entend ramener l’entreprise dans la légalité et restaurer un dialogue constructif entre les parties signataires des conventions collectives en vigueur.
Dans le cadre d’une nouvelle gestion des ressources Humaines, Hunstman qui emploie plus de 400 collaborateurs à Monthey et plus de 1'300 à Bâle, souhaitait d’une part ne plus procéder au décompte des heures pour son personnel à la journée et d’autre part, payer en argent le solde des vacances supérieur à 30 jours.
A plusieurs reprises Unia a informé tant la direction que les collaborateurs de l’illégalité de ces 2 pratiques. Huntsman n’a pas tenu compte de nos mises en garde et a introduit ces deux « nouveautés ». Cependant, l’entreprise et le syndicat s’étaient mis d’accord pour faire une démarche commune auprès des instances de contrôle compétentes. Comme Hunstman trainait les pieds, Unia a soumis seul ces 2 points aux organes de contrôle.
En ce qui concerne la suppression du décompte des heures, la réponse du Seco est claire. La loi, si elle ne précise pas la forme que doit avoir la saisie du temps de travail, rend cependant obligatoire la tenue du décompte des heures de travail quotidiennes et hebdomadaires effectuées par le personnel. Ceci relève de la responsabilité de l'entreprise.
Pour ce qui touche au paiement du solde de vacances, là aussi l’autorité donne raison à Unia. En effet, selon le Service de la protection des travailleurs du canton du Valais, tant que durent les rapports de travail, le remplacement des vacances par de l’argent est interdit et illégal même avec le consentement des travailleurs directement concernés.
Monthey a été récemment décrit comme étant le site de production le plus compétitif au niveau mondial par le CEO du groupe, Peter R. Huntsman. Unia salue bien sûr le travail effectué par les collaborateurs de Monthey mais en aucun cas, n’acceptera que le défi de la compétitivité se gagne au mépris de la législation suisse régissant les conditions de travail.
C’est pourquoi avec ce cinglant désaveu pour Huntsman qui a choisi la voie solitaire et agit sans concertation, Unia compte ramener l’entreprise dans la légalité et sur la voie du partenariat social qui tend à s’étioler.
Pour le syndicat, un partenariat social fort signifie une forte implication des commissions d’entreprise dans la gestion des conditions de travail et par l’association du syndicat aux décisions qui touchent ses adhérents, c’est-à-dire le personnel de l’entreprise. C’est ce compte bien faire comprendre Unia ces prochains temps à la direction d’Hunstman.
Informations complémentaires:
Blaise Carron, responsable de la branche chimie de Monthey, 079 668 64 57 ou 024 471 25 23
Roland Conus, responsable de la branche chimie pour la Suisse romande, 079 607 88 29 ou 021 310 66 25