Il est temps d’augmenter tous les salaires ! Le monde du travail valaisan fortement mobilisé !
Les salaires ne suivent pas l’augmentation du coût de la vie
Sur les trois dernières années, aucun salarié valaisan de quelque corps de métier que ce soit n’a pas pu maintenir son pouvoir d’achat. En effet, en ne compensant pas intégralement le renchérissement, les employeurs valaisans ont dévalorisé les salaires de leur personnel.
Les employeurs ne redistribuent pas les augmentations de productivité
En moyenne pluriannuelle, par l’intensification du travail, la productivité augmente en moyenne de 1% dans l’économie suisse. Sans une augmentation des salaires réels de 1% chaque année, les salariés se font spolier de leur part de l’augmentation de la productivité.
Avec la conjugaison de ces deux phénomènes, nous assistons donc à une paupérisation des salariés valaisans par une diminution de leur revenu disponible et la dépréciation de la valeur de leur travail, ainsi que par la captation de la part qui leur est due de l’augmentation de la productivité.
En vue des négociations salariales, les exigences d’Unia sont :
▪ Une augmentation des salaires effectifs et minimums de l’ordre de 5% pour toutes et tous, pour compenser la montée du coût de la vie, le renchérissement de cette année et la croissance de la productivité du travail. Le besoin de rattrapage par rapport à l’augmentation du coût de la vie et donc la revendication salariale peuvent varier en fonction de la branche.
▪ Des salaires minimums adéquats : pas de salaires inférieurs à 4500 francs, et au moins 5000 francs pour les personnes au bénéfice d’un apprentissage.
▪ Une revalorisation salariale dans les secteurs à bas salaires, qui sont souvent des secteurs féminisés.
La mobilisation, le seul outil efficace pour augmenter les salaires !
Pour obtenir leur dû, les salariés doivent utiliser le seul outil efficace à leur disposition, à savoir la lutte collective et la mobilisation. En effet, s’il suffisait d’avancer des arguments rationnels pour obtenir des augmentations raisonnables de salaire, la pénurie quasi généralisée de personnel pour tous les corps de métier et le boom économique continu (en particulier dans la construction), arguments rationnels s’il en est pour justifier des augmentations de salaires, auraient dû suffire non seulement pour compenser l’inflation mais également pour revaloriser réellement les salaires ces dernières années. Or il n’en est rien.
C’est pourquoi, afin de démontrer leur détermination à obtenir de justes et nécessaires augmentations salariales lors des négociations de cet automne, les salariés valaisans vont à nouveau se mobiliser. Une première fois lors de la manifestation nationale du 21 septembre et une deuxième fois, plus massivement encore, lors de la manifestation cantonale pour les salaires organisée par Unia le 16 novembre à Sion.
Les apprentis doivent également voir leur salaires revaloriser et bénéficier des CCT !
En parallèle, Unia entreprendra des démarches auprès des associations professionnelles et des autorités cantonales afin que les salaires des apprentis soient enfin revalorisés.
En effet, après une large enquête de terrain menée auprès des apprentis des différents centres professionnels du canton, le constat s’impose de lui-même : leurs salaires sont notoirement insuffisants. Rien d’étonnant à cela, puisque leurs salaires n’ont pas été augmentés depuis 10 ans au moins.
Ainsi, pour revaloriser la formation duale, nous exigeons des salaires allant au minimum de 1'100 frs (1ère année) à 3'000 frs (4ième année) pour les salaires dans l’artisanat et l’industrie et de 9’00 frs (1ère année) à 2'650 frs (4ième année) pour le secteur tertiaire.
Ces nécessaires et impératives revalorisations doivent s’accompagner par l’extension systématiques des conventions collectives de travail (CCT) aux apprentis appartenant à un corps de métier au bénéfice d’une CCT.
Plus d’informations :
Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, 079 668 64 57