Site chimique de Monthey: Des victimes de la suppression de la « Caisse Décès » par les cinq entreprises du site demandent réparation ! Unia est à leur côté.

Les cinq entreprises du site ont décidé de casser le dernier lien de solidarité qui avait survécu aux vicissitudes du site et qui reliait l’ensemble des salariés entre eux par-delà de leur employeur respectif. La suppression de la « Caisse Décès » crée un préjudice important pour ses bénéficiaires. Ils demandent réparation. Unia s’engage à leur côté pour que justice leur soit rendue. Les cinq entreprises doivent assumer les conséquence de cet acte insensé et anti-social.

Un acte de solidarité et un lien entre collègues
a chimie montheysanne a fêté l’an passé en grandes pompes ses 125 d’existence. Durant une si longue période, des solidarités se créent entre les salariés. Ces solidarités leur permettent de partager les bons moments et les moments les plus douloureux. C’est dans ce contexte qu’avant les années 70 déjà, a été créée au sein de la caisse maladie Ciba, la « Caisse décès de solidarité Site chimique de Monthey » obligatoire dans un premier temps, puis facultatif pour le personnel au bénéfice de la CCT et facultatif dès sa création pour le personnel soumis au contrat individuel. Avec cette caisse, chaque actif affilié cotisait initialement 1 frs puis 2 frs par décès et les montants ainsi  récoltés étaient versés à la famille du décédé. En 2021 lors d’un décès, la famille recevait environ 1'500 frs.

Les 5 entreprises brisent ce dernier lien de solidarité sans en informer les bénéficiaires.
Sous un faux prétexte purement administratif, Cimo (qui administrait la caisse), Syngenta, BASF, Huntsman et Sun Chemical ont décidé unilatéralement de casser le dernier lien de solidarité qui avait pourtant jusqu’à maintenant survécu à l’éclatement du site chimique et qui reliait l’ensemble des salariés entre eux par-delà de leur employeur respectif. En effet, nous avons appris la suppression de la « Caisse Décès » par les employeurs dès le 1er janvier 2022. Par ailleurs les ayants droit retraités n’en sont toujours pas informés à ce jour ! 

Ceci est d’autant plus scandaleux que les entreprises ne participaient pas au financement de cette caisse de solidarité entre salariés. En effet celle-ci était alimentée uniquement par leurs salariés eux-mêmes !

Un préjudice de 2.9 millions que les 5 entreprises doivent réparer.
Cette suppression pure et simple, sans aucune compensation qui plus est, crée un préjudice d’environ deux millions neuf cent mille francs pour les 1'938 ayants droits (1'188 cotisants retraités au 8 janvier 2021 et 750 cotisants actifs, pour un versement de 1'500 frs aux familles lors d’un décès).

Des victimes de l’attitude inqualifiable des cinq entreprises, accompagnées par Unia, s’insurgent contre cette décision et ont décidé de lancer une procédure pour que le droit de l’ensemble des cotisants soient reconnus et que les entreprises assument financièrement le dommage qu’elles ont fait subir aux bénéficiaires de cette caisse.

Cette procédure est rendue nécessaire car Cimo, Syngenta, BASF, Huntsman et Sun Chemical ont opposé une fin de non-recevoir à un traitement à l’amiable de cette affaire. Les victimes et Unia sont cependant toujours disposés à régler cette épineuse situation hors procédure.

Dans ce cadre, Unia invite par ailleurs l’ensemble des victimes à se manifester afin qu’elles puissent également être dédommagées.

Plus d’informations :
Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, 079 668 64 57