Négociations salariales, Syngenta humilie son personnel, les syndicats doivent intervenir!

Alors qu’année après année, le site de Monthey bat des records de production et que les bénéfices de Syngenta atteignent des sommets inégalés, Syngenta refuse de reconnaître l’engagement de son personnel en ne lui octroyant même pas la compensation intégrale du renchérissement ! Devant un tel acte de mépris, la commission du personnel fait appel aux syndicats pour la poursuite des négociations. Sans accord, l’obligation de respecter la paix du travail deviendrait caduque.

Monthey, le principal site de production au niveau mondial, est une usine stratégique d’importance capitale pour Syngenta.

Par ailleurs, année après année, et ce même pendant la période de la pandémie du Covid, par l’engagement sans faille et sans cesse renouvelé de son personnel, le site de Monthey bat des records de production. 

Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires de Syngenta a atteint 25,9 milliards de dollars, en progression 24 % par rapport à l’année précédente, tout comme l’EBITDA qui a connu une croissance de 30 % pour atteindre 4.6 milliard de dollars. En outre les ventes de Syngenta Crop Protection, unité à laquelle est rattaché le site de Monthey, ont augmenté de 27 % pour atteindre 12,6 milliards de dollars.

Malgré un bénéfice attendu très important pour 2022 et d’excellentes perspectives pour 2023, après 6 séances de négociation avec les commissions du personnel, Syngenta n’a même pas été capable de reconnaître l’investissement de ses salarié-e-s par l’octroi de la compensation intégrale du renchérissement à hauteur de 3%. Et ce sans même envisager une meilleure répartition de la richesse créée, par une augmentation réelle des salaires !

Par ce refus délibéré, Syngenta contraint donc ses salarié-e-s à subir une perte réelle de leur pouvoir d’achat tout en dévalorisant également leur travail. Par son attitude de mépris et de paupérisation, Syngenta a choisi d’humilier ses quelque 900 collaboratrices et collaborateurs de Monthey et a ainsi brisé, net, l’élan créé lors du récent renouvellement de la convention collective (CCT).

C’est donc à raison que la commission du personnel, en application de la CCT, a passé le flambeau aux organisations syndicales pour la poursuite des négociations. Des rencontres auront lieu prochainement.

Si les négociations entre les parties signataires de la CCT devaient, elles aussi, ne pas aboutir, l’obligation du respect de la paix du travail deviendrait caduque et des mesures de lutte pourraient être initiées.

Cependant, en étant convaincu que la direction prendra in fine réellement conscience du coût financier insignifiant que représente pour Syngenta l’octroi de la compensation complète du renchérissement à l’ensemble du personnel de site de Monthey et également de son impact positif pour les salarié-e-s, ainsi que du risque encouru en cas de perturbation du site, nous sommes persuadé de pouvoir parvenir à un accord satisfaisant pour les deux parties. 

Plus d’informations :
Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, 079 668 64 57