Négociations de la convention collective de la construction Des chantiers aussi à l'arrêt en Valais!
En décembre 2021, les partenaires sociaux valaisans de la construction signaient un accord salarial, le seul en Suisse. Cet accord contient une clause qui ne permet pas aux maçons de se mobiliser sur des chantiers d’entreprises valaisannes en 2022. Pour le renouvellement de la convention collective (CN), à ce stade, les maçons valaisans ont donc fait entendre leur détermination à obtenir de meilleures conditions de travail lors d’une manifestation à Sion le 29 octobre.
Par contre des maçons occupés sur les chantiers du col du Simplon par une entreprise bernoise on rejoint aujourd’hui leurs collègues pour cette journée de protestation.
Une nouvelle journée de mobilisation
Après le Tessin, le nord-ouest de la Suisse, la Suisse romande, ces maçons actifs sur le col du Simplon se sont joints à leurs collègues de Berne, Zürich et de la Suisse centrale dans une nouvelle journée de mobilisation en déposant leurs outils.
Des attaques frontales contre les maçons
Dans le cadre des négociations pour le renouvellement de la convention, la SSE souhaite notamment pouvoir imposer :
- une flexibilité du temps de travail jusqu’à 12 heures par jour et jusqu’à 58 heures par semaine! En hiver, il y aurait alors du travail sur appel ;
l’affectation des travailleurs âgés à des classes de salaire inférieures.
Les entrepreneurs ne tiennent donc aucunement compte de la santé des maçons et de leur vie privée. En effet comment ne pas être exténué et n’avoir aucun temps à consacrer à ses proches, après avoir fait 12 heures de travail bien souvent très pénible. Par ailleurs le sort que veut réserver la SSE aux travailleurs âgés est tout simplement une insulte à leur encontre.
Les maçons ont droit à des augmentations de salaire
En raison du renchérissement et de l’augmentation continue de la productivité, les maçons demandent une augmentation des salaires réels. Cependant, les entrepreneurs la font dépendre de suppression des dispositions en vigueur sur le temps de travail ! Alors même que la branche croule sous le travail et qu’elle connait une pénurie de personnel !
Les travailleurs demandent aussi la fin du travail gratuit. En effet, aujourd’hui, jusqu’à 30 minutes de temps de déplacement par jour de l’entreprise au chantier ne sont pas payées. Sur l’année, cela fait plus de deux semaines de temps de travail non rémunéré. C’est illégal. Cependant, les entrepreneurs se montrent inflexibles.
Face à l’intransigeance patronale, la lutte et la détermination des maçons est tout à fait légitime et doit être saluée.
Renseignements :
Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, 079 668 64 57
Serge Aymon, responsable du secteur construction Unia Valais, 079 347 19 10