Les entreprises des remontées mécaniques doivent payer correctement leur personnel et ne pas percevoir indûment des soutiens étatiques !

Un contrôle général des salaires versés par les entreprises de remontées mécaniques valaisannes a mis à jour d’importants cas de dumping salarial. Pour y remédier, Unia exige l’élaboration d’un contrat type de force obligatoire dans ce secteur d’activité. Par ailleurs, aucune aide étatique ne doit être versée aux entreprises ne respectant pas les normes salariales et sociales en vigueur !

En ayant une connaissance assez fine des pratiques sociales et salariales dans ce secteur d’activité, cela fait plusieurs années qu’Unia se préoccupe du respect du contrat-type (CTT) qui définit les normes à appliquer par les entreprises de remontées mécaniques valaisannes pour leur personnel.

Un communiqué de presse de l’Etat du Valais nous informe que suite à un contrôle effectué sous l’égide de la commission tripartite cantonale, entre 2018 et 2021, le « 36 % des salaires constatés dans la branche étaient inférieurs aux salaires prévus par le contrat-type de travail en vigueur. Sur 53 entreprises contrôlées, 39 ont rémunéré certains de leurs collaborateurs en dessous des minimas prévus par le CTT. Même si celui-ci n’a pas force obligatoire, ces éléments peuvent constituer une situation de sous-enchère abusive et répétée ».

Pour rappel, la sous-enchère est caractérisée dès qu’un pourcentage significatif de plus de 10% est constaté. Or l’étude relève que le 36% des salaires contrôlés étaient inférieurs à ceux prévus dans le contrat-type de la branche. Ce pourcentage très important démontre la gravité et l’ampleur du dumping que font subir à une partie importante de leur personnel les entreprises de remontées mécaniques valaisannes.

Face à ce scandaleux constat, Unia exige d’une part, l’édiction d’un contrat-type de force obligatoire rendant impératif le respect des salaires minimaux dans la branche. En Valais, ce type de contrat a déjà été édicté dans la maintenance industrielle, secteur qui avait connu aussi de nombreuses situations de dumping salarial dans le passé. 

D’autre part, Unia exhorte l’Etat à n’octroyer aucune aide financière, sous quelle que forme que ce soit, aux entreprises qui ne respectent pas le contrat type édicté par l’Etat. Les entreprises qui auraient pratiqué du dumping salarial, devraient également rembourser les éventuelles aides perçues découlant de la loi sur l'encouragement des remontées mécaniques (LERM).

Plus d’informations :
Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais, 079 668 64 57