Panasonic utilise des méthodes de voyous pour liquider son site de Sion!
A l’issue de la période de consultation initiée le 11 juin, Panasonic a confirmé sa volonté de fermer son site de Newsat Communications SA / ITC Global à Sion pour le 31 octobre 2019.
La délégation de Panasonic dirigée par M. Ian Dawkins et conseillée par le cabinet d’avocats Eversheds-Sutherland à Genève, n’a pris en compte aucune proposition élaborée par le personnel pour sauvegarder des emplois et le site sédunois. Ainsi dix salariés au reçu leur congé pour le 31 octobre et six autres ont reçu une offre de télétravail aux contours bien vagues.
Que ce soit lors des séances ou à travers nos échanges par mails, nous avons pu constater que non seulement les indemnités proposées par Panasonic sont très éloignées des standards de la branche de l’industrie et des pratiques usuelles des entreprises multinationales (Tamoil, Constellium, Huntsman, Merck Serono, etc.) mais que, plus grave encore, Panasonic exerce un réel chantage sur le personnel qui perdra son emploi !
En effet, Panasonic conditionne l’octroi des indemnités de départ au fait que les salariés renoncent à un de leurs droits les plus élémentaires à savoir la protection contre les licenciements ou le report du délai de congé en cas de maladie (article 336c du code des obligations). Outre l’aspect totalement immoral et l’impact financier important que peut avoir le renoncement à ce droit usuel, cette condition inique peut en outre avoir des conséquences fâcheuses sur le droit aux chômage des salariés.
Non seulement les salariés perdront leur emploi, mais en plus Panasonic fait peser une épée de Damoclès sur la santé des salariés !
Par ailleurs Panasonic conditionne l’octroi du versement de la totalité des indemnités proposées à la condition sine qua non que le personnel ne quitte pas l’entreprise avant le 31 octobre ! Faute de quoi les indemnités seraient réduites en proportion ! Cette mesquinerie supplémentaire qui va à l’encontre même des valeurs proclamées par Panasonic, est une marque de mépris envers ses salariés jamais vue lors d’un processus de licenciement collectif.
Pour le surplus, Panasonic a refusé de prendre part à une séance de conciliation qu’auraient été d’accord de mettre sur pied conjointement le service cantonal de l’industrie, du commerce et du travail (SICT) et le service de la protection des travailleurs (SPT). Cette séance de conciliation aurait eu comme objectif de trouver une solution qui satisfasse l’ensemble des parties quant à la date de la fin des rapports de travail et la protection en cas d’incapacité de travail.
Pour des informations complémentaires :
- Blaise Carron, syndicat Unia Valais, 079 668 64 57