Conditions de travail pour le personnel de leurs satellites et franchisés: silence assourdissant de la part de Denner et Migros Valais!
Le 12 avril 2018, Migros Valais annonçait sa volonté de "développer des magasins de proximité plus réduits". Cinq à six points de vente sont concernés. Un certain nombre d'entre eux seront gérés par des partenaires franchisés. Le directeur de Migros Valais décrivait ainsi le projet "Migros investira dans l'agencement des franchisés. Ce qui lui permettra d'intervenir dans le fonctionnement du commerce" ce qui n'est pas le cas avec les onze partenaires valaisans avec qui Migros a déjà un contrat de livraison comme par exemple à Leytron, Erde, le Châble ou Réchy par exemple. Migros a annoncé que la première "antenne franchisée" sous cette nouvelle forme ouvrira à Vionnaz en octobre.
Au niveau national, le groupe Denner compte 25 franchisés et 264 satellites/partenaires sur un nombre total de 811 succursales, soit le 35% de l'ensemble de ses enseignes selon les chiffres 2017. En Valais les magasins situés entre autre à Vouvry, Vernayaz, Riddes ou encore à Ayent ou Vex en font partie.
Par ailleurs, tant sur le site Internet de Migros que celui de Denner où est répertorié l'ensemble des magasins qui vendent leurs produits, peu importe leur statut (filiales, franchisés, satellites, partenaires), les deux enseignes mettent en avant les conditions de travail offertes à leur personnel et leur responsabilité sociale respective. Migros va jusqu'à prétendre que la convention collective dont bénéfice son personnel est "l'une des meilleures conventions collectives nationales de Suisse".
Comme tant Denner que Migros Valais associent leurs satellites et franchisés à leur politique d'expansion et d'occupation du marché, donc cherchent à renforcer auprès de la clientèle l'indentification de ces points de vente à leur image, Unia a voulu savoir si le personnel de ces commerces bénéficiaient au minimum des conditions de travail en vigueur respectivement auprès des filiales propres de Denner et de Migros. A ce jour, tant notre courrier du 11 avril à Denner que ceux du 17 avril et 18 mai à Migros Valais sont restés lettre morte!
Unia craint que l'opacité que ces deux entreprises entretiennent au sujet des conditions de travail du personnel actif dans leurs satellites, franchisés ou autres "partenaires", masque en fait des pratiques fort éloignées des conditions de travail qui sont en vigueur dans leurs lieux de vente propres et dont elles se servent comme outil de marketing social.
A l'heure de la transparence et de la traçabilité, à Denner et à Migros Valais de nous faire enfin la démonstration du contraire afin de pouvoir nous assurer qu'il n'y a pas "tromperie sur la marchandise" et que la responsabilité sociale dont se targuent ces deux enseignes, parmi les principales du pays, s'applique à l'ensemble du personnel actif dans des magasins vendant leurs produits.
Renseignements complémentaires :
- Blaise Carron, Unia Valais, 079 668 64 57