BASF prévoit de fermer son centre de recherche bâlois. Unia invite le monde politique à l’action plutôt qu’à la compassion

Le groupe chimique BASF a annoncé aujourd’hui la fermeture de son centre de recherche bâlois d’ici la fin 2018. Jusqu’à 180 chercheuses et chercheurs risquent de perdre leur emploi. Il est clair pour Unia qu’on pourrait éviter ces licenciements si BASF et les acteurs politiques faisaient preuve de bonne volonté. Les responsables politiques doivent agir sans tarder.

Quand bien même il est prévu d’intégrer une centaine de collaboratrices et collaborateurs du centre de recherche à d’autres unités de BASF, les projets de la multinationale pourraient la conduire à licencier d’ici 2018 jusqu’à 180 laborantin-e-s et chimistes hautement qualifiés. Unia estime qu’il y a suffisamment de temps et de possibilités à disposition pour prévenir tout licenciement. Encore faudrait-il que BASF et les acteurs politiques fassent preuve de bonne volonté et qu’une procédure de consultation sérieuse soit mise en place, avec un délai suffisant.

 

Coup dur pour la recherche en Suisse

La fermeture annoncée par BASF est un coup dur pour la recherche et l’industrie en Suisse. Le centre de recherche bâlois de BASF est à ce jour un des principaux sites du réseau de recherche du premier groupe chimique au monde. Il collabore notamment avec l’EPF de Zurich, l’EPF de Lausanne ou encore l’EMPA.

 

Des actes, plutôt que de la compassion

Les formules de compassion creuses dont se contentent habituellement Johann Schneider-Ammann, président de la Confédération ou Christoph Brutschin, chef de l’économie publique bâloise, sont inacceptables. Ils doivent au contraire prendre leurs responsabilités et intervenir immédiatement auprès du groupe, avec les salarié-e-s concernés, afin d’éviter des dégâts pour la place industrielle.

 

Le franc fort détruit l’industrie

BASF a invoqué face aux partenaires sociaux le franc fort pour justifier son projet de fermeture. C’est de l’hypocrisie car à aucun moment, ni BASF ni son association faîtière scienceindustries n’ont réclamé une autre politique monétaire. Unia invite scienceindustries à faire enfin pression, aux côtés du syndicat, sur le monde politique et sur la Banque nationale en vue d’un affaiblissement du franc et pour la mise en place d’une politique industrielle tournée vers l’avenir. Unia a récemment montré dans son «Manifeste pour une Suisse industrielle» comment une telle politique pourrait se présenter.

 Renseignements complémentaires

Blaise Carron, en charge de la chimie pour la Bas-Valais, 079 668 64 57