Assemblée des délégués de la Région Unia Valais: Les salariés valaisans ne seront pas les dindons de la farce !

Réunis en assemblée ce samedi, les délégués de la Région Unia Valais ont pu faire connaître leur détermination à refuser d’être les sacrifiés de l’économie valaisanne. A travers des prises de position ou des résolutions, tous les secteurs défendus par Unia ont dit haut et fort qu’ils méritent soit de meilleures conditions de travail, soit de meilleurs salaires et qu’ils se donnaient les moyens de faire entendre la légitimité de leurs revendications. Dans ce contexte, Unia a appelé le monde du travail à soutenir Mathias Reynard et German Eyer et Valentin Aymon pour l’élection au Conseil national. Les délégués ont aussi pu constater le développement de l’organisation et sa solidité financière. Enfin ils ont pu apprécier la conférence donnée par Gérard Filoche, militant et syndicaliste français.

Les différents secteurs d’activité réunis par Unia ont fait entendre leur voix et leurs revendications légitimes lors de l’assemblée des délégués de la Région Unia de ce jour. Le secteur tertiaire a dit tout le mal qu’il pense de la LOMag (loi fédérale sur l’ouverture des magasins) et des ouvertures dominicales qui détériorent encore les conditions de travail du personnel de la vente en élargissant les heures et les jours d’ouverture. Il a donc invité les personnes concernées a démontré leur refus massif de la LOMag en signant la pétition lancée par Unia. Par ailleurs, il a mandaté l’appareil syndical pour qu’enfin une CCT entre en vigueur pour ce secteur d’activité (cf. résolution en annexe).

Les salariés de la construction et du génie civil ont exprimé leur détermination à obtenir de meilleures conditions de travail lors du renouvellement de leur convention collective. Ils ont aussi souligné qu’ils ne se laisseraient pas abuser par les arguments fallacieux des effets de la lex Weber ou de la LAT utilisés par les associations patronales pour justifier le statuquo voire une détérioration de leurs conditions de travail.

Mis à part les électriciens, les salariés de l’artisanat ont connu la disette ces dernières années en terme d’augmentation salariale. Les peintres et menuisiers ont par exemple entamé leur quatrième année sans augmentation ! Dans une résolution ils font savoir aux associations patronales, qu’en période de plein boom, ils n’accepteront pas une nouvelle année sans augmentation de salaire (cf. résolution en annexe).

Le secteur industriel a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences catastrophiques de l’abandon du taux plancher par la BNS le 15 janvier. Ils ont dit une nouvelle fois que ce n’était pas aux salarié(e)s d’en subir les conséquences. Pour y remédier, les délégués ont exigé la réintroduction d’un taux plancher et ont demandé que les autorités valaisannes elles aussi entreprennent des démarches auprès de la BNS. En outre, afin d’assurer la pérennité et le développement de l’industrie en Valais, les délégués ont demandé que les autorités cantonales mettent sur pied les assises de l’industrie afin qu’une véritable politique industrielle soit élaborée par le Canton (cf. résolution en annexe).

Par ces différentes prises de position, les salariés entendent démontrer qu’ils refusent catégoriquement d’êtres les sacrifiés de l’économie valaisanne et qu’ils appellent tous les acteurs de l’économie de ce canton (associations professionnelles, entreprises, Etat) à prendre leurs responsabilités pour le maintien de l’emploi et d’un partenariat social fructueux. Par ailleurs, Dans ce contexte, Unia a appelé le monde du travail à soutenir Mathias Reynard, président de l’Union syndicale valaisanne (USVs), German Eyer, responsable de la section Unia du Haut-Valais, et Valentin Aymon, employé administratif d’Unia, lors des élections au Conseil national cet automne.

Au niveau du développement d’Unia Valais, avec 1'291 adhésions et une augmentation de 162 membres en 2014, la région continue sa croissance. Au niveau des chiffres, les délégués ont aussi pu constater l’excellente santé financière de leur organisation et le fait que la caisse Unia demeure la principale caisse de chômage privée du Canton.

La dernière partie de l’assemblée a été consacrée à une conférence sur la situation politique et sociale en France par Gérard Filoche, militant et syndicaliste (informations sur M. Filoche : www.filoche.net).

 

 

Annexe : trois résolutions

 

 

 

Pour des informations complémentaires :

- Jeanny Morard, secrétaire régional d’Unia Valais, 079 543 37 60