Tamoil signe l’arrêt de mort de la raffinerie de Collombey. Les salariés rentrent en lutte.

Lors de sa rencontre de ce jour avec les autorités cantonales Tamoil a confirmé ne pas vouloir déposer une demande de chômage technique, vouloir poursuivre le processus de licenciement collectif et limiter à la seule raffinerie une vente possible de ses activités. Ces trois élément réunis ne permettent pas une survie de la raffinerie. Ces prochains jours le personnel rentrera en lutte pour négocier des conditions de licenciements acceptables.

Afin de préserver les emplois, le personnel de Tamoil avait demandé à l’entreprise de suspendre la procédure de licenciement collectif et de déposer une demande de chômage technique. Ces deux mesures auraient pu en outre contribuer à faciliter la venue d’un repreneur. Or l’entreprise a rejeté ces propositions et veut mener à bien les licenciements comme elle l’a initialement programmé. Tamoil a aussi confirmé être disposée à ne vendre que la raffinerie. Ces trois décisions cumulées signifie l’arrêt de mort de la raffinerie de Collombey et la quasi impossibilité d’intéresser sérieusement un repreneur potentiel.

 

Face à l’intransigeance de Tamoil qui conduira au licenciement de plus de 230 personnes et à la dispersion d’un savoir-faire dans la pétrochimie accumulé pendant plus de 50 ans, les salariés vont rentrer en résistance. Ils exigeront des mesures qui accompagneront leur perte d’emploi à la hauteur de la déception, de la rancœur et du sentiment d’injustice et d’immense gâchis qui les animent. Le plan social à négocier devrait aussi atténuer tant que faire se peut les conséquences désastreuses des licenciements qui seront prononcés par Tamoil.

 

La forme de cette résistance sera discutée lors de l’assemblée générale du personnel de vendredi après-midi.

 

Par ailleurs, une éventuelle reprise de la raffinerie de Collombey est viable économiquement seulement dans le cadre d’une reprise plus large des activités actuelles de Tamoil en Suisse. Dans cette optique, l’ensemble des salariés et les organisations syndicales lancent un appel aux milieux économiques et politiques pour convaincre d’urgence Tamoil de ne pas réduire une possible reprise à la seule raffinerie.

 

Renseignements : 

Blaise Carron, Unia Monthey, 079 668 64 57