Négociations salariales dans le bâtiment : Forte détermination des travailleurs valaisans

Les travailleurs de la construction et du second œuvre ont revendiqué une augmentation de salaire de 150 frs par mois pour 2015. Vu la situation sur les chantiers ils espèrent bien être entendus. Dans cette optique des pétitions circulent sur les lieux de travail et des actions de mobilisation sont en préparation.

 

Depuis quelques années, les salariés du second œuvre (bois-peinture) vivent au quotidien une situation professionnelle paradoxale. En effet, alors que ce secteur croule littéralement sous le travail et que les cadences sont toujours plus soutenues en raison des délais restreints pour réaliser les travaux, les salaires eux n’ont pas bougé depuis trois ans !

Ce gel des salaires en plein boom économique engendre des mécontentements au sein des travailleurs et un manque de reconnaissance par rapport à la prestation de travail fournie.

Par ailleurs, ces dernières années, dans la construction (gros œuvre et génie civil) au niveau national le volume de travail a augmenté de 40%. Entre 2007 et 2013, la productivité a augmenté de 9% les salaires réels de 4.9% seulement dans ce secteur. En outre, les conditions de travail y sont très pénibles avec des risques d’accident accrus.

Pour qu’ils puissent eux aussi participer au boom de leur secteur, toucher une juste part de leur implication toujours plus grande dans leur travail, rattraper le retard accumulé ces dernières années, les salariés de la construction et du second œuvre ont revendiqué lors de leurs conférences professionnelles une augmentation générale de 150 frs par mois pour 2015.

Dans un premier temps, pour faire entendre la légitimité et la pertinence de leurs revendications, les salariés concernés signent actuellement une pétition qui circule sur les chantiers. A ce jour en Valais, plus de 1'200 signatures ont été récoltées (cf. annexes).

Afin de montrer leur détermination à obtenir leur dû, si les pétitions devaient rester sans effet, aux vues des avancées des négociations, des actions de mobilisation collectives sont déjà prévues courant octobre à plusieurs endroits dans le canton. Unia prend une part prépondérante à ces différentes actions car il soutient et reconnait le bienfondé de la demande de ces salariés.

C’est pourquoi le syndicat appelle les associations patronales à entendre les revendications légitimes des travailleurs de la construction et du second œuvre durant les négociations salariales.

Pour des informations complémentaires :

Jeanny Morard, secrétaire régional Valais, en charge du gros œuvre, 079 543 37 60

Serge Aymon, secrétaire syndical en charge du second œuvre, 079 347 19 10