Dépôt du référendum contre le démantèlement de l’assurance-chômage : forte mobilisation des militants valaisans

La récolte des signatures contre le démantèlement de l’assurance-chômage a été un énorme succès. En effet plus de 140'000 signatures seront déposées ce matin à la chancellerie fédérale à Berne. Sur les 51'000 signatures récoltées par l’Union syndicale suisse, au niveau national Unia en a récolté 32'000. Les militants d’Unia Valais se sont fortement mobilisés pour obtenir cette première victoire d’étape avant la votation du 26 septembre.

 

Avec comme slogan «A eux les bonus, A nous les malus ? NON au démantèlement de l’assurance-chômage », le référendum lancé contre les modifications de l’assurance-chômage par différentes organisations, dont Unia, a connu un très large écho dans la population puisque plus de 120'000 signatures ont été recueillies en 100 jours. En Valais, après la campagne victorieuse du mois de mars contre le vol des rentes LPP, les militants d’Unia se sont à nouveau mobilisés pour la récolte de signatures.

 

Outre l’inefficacité des mesures d’assainissement contenues dans cette nouvelle loi, c’est surtout contre la coupe dans les prestations aux personnes de plus de 55 ans, la réduction des prestations pour les jeunes, l’allongement des périodes de cotisations, la réduction drastique des indemnités pour les femmes souhaitant reprendre une activité professionnelle que se sont opposés les signataires du référendum. La dévalorisation du gain intermédiaire, mesure énormément utilisée en Valais et qui permet chaque année de maintenir des emplois notamment dans la construction a aussi bien sûr été fustigée.

 

Par ailleurs, dans un contexte de crise économique, sous prétexte de difficultés financières vouloir réduire les prestations d’une assurance qui sert justement de filet social est incompréhensible, ceci d’autant plus 2 ans à peine après que la Confédération a injecté 68 milliards pour sauvée l’UBS.

 

Ce qui est aussi particulièrement choquant est le fait que les top managers et les très gros revenus, ceux qui ont précipité le pays dans la crise, ne participent pratiquement pas au financement de l’assurance chômage. En effet alors qu’un simple salarié avec un salaire mensuel de 5'500 frs paie une cotisation à l’assurance chômage de 2.2%, les membres du directoire d’OC Oerlikon, qui ont licencié 3'000 emplois ces deux dernières années et qui ont doublé leur rémunération pour la porter à 11.3 millions ne paient qu’une cotisation de 0.0225%. Si cette inégalité de traitement disparaissait et si tout le monde contribuait au chômage à hauteur de 2.2% sur l’entier de son salaire, le déficit de l’assurance-chômage serait comblé !

 

Dans la perspective de gagner la votation fixée au 26 septembre, c’est avec ce type d’arguments que l’USV et Unia Valais iront à la rencontre de la population valaisanne lors des deux journées d’actions nationales du 28 août et 11 septembre.

 

Pour des informations complémentaires :

- Jeanny Morard, secrétaire régional d’Unia Valais, 079 543 37 60 ou 027 322 60 48

 

Pour suivre la campagne http://www.demantelement-laci-non.ch