Blocage de la gare de chargement de la raffinerie

Les organisations syndicales ont bloqué ce matin pendant trois heures et demie la gare de chargement de la raffinerie dans le but que Tamoil prenne enfin la mesure des dégâts qu’elle a causés. Pour cela Tamoil doit stopper l’exploitation de la raffinerie durant les négociations du plan social et faire des propositions qui permettent aux salarié(e)s d’atténuer convenablement leur perte d’emploi.

Afin de démontrer leur détermination à obtenir un plan social à la hauteur des dégâts causés par la fermeture de la raffinerie, comme premier signal, avant même le début des négociations, les salarié(e)s de Tamoil avaient suspendu leurs activités pendant deux heures et avaient invité la population à leur témoigner son soutien. Plus de 600 personnes et de nombreux politiciens avaient répondu à l’appel !

 

Réunis en assemblée générale hier après-midi, les salariés ont pu prendre connaissances de la proposition de plan social formulée par Tamoil. Ils ont soutenu la réaction de leurs délégués de mettre fin abruptement à la séance de négociation face à de telles propositions et ont adopté une résolution pour la suite (cf. annexe).

 

Dans cette résolution, les salariés exigent l’arrêt par Tamoil de la raffinerie tant que les négociations du plan social ne sont pas terminées. En effet, le climat d’incertitude actuel génère des tensions extrêmes et met le personnel sous une pression telle que la sécurité ne peut plus être garantie. Le risque d’un accident avec des conséquences tragiques possibles pour le personnel et l’environnement de la raffinerie est trop important.

 

Les salariés demandent aussi que lors de la prochaine séance de négociation, Tamoil revoie sa copie et fasse des propositions plus en adéquation avec ce qu’elle a pu faire à l’étranger et avec les standards suisses pratiqués dans des situations similaires. En outre les salarié(e)s demandent que les administrateurs de Tamoil à savoir M. Rifaat, M. Gusbi et M. Elshah prennent part en personne aux négociations.

 

En outre, le personnel a demandé à ce que les services compétents de l’Etat du Valais instaurent un suivi du respect de la loi sur le travail, notamment sur le respect de la durée du travail pendant, tout le processus d’arrêt de la raffinerie.

 

Pour relayer leurs revendications légitimes et les faire entendre par Tamoil, les organisations syndicales ont bloqué ce matin entre 5h30 et 9h00 la gare de chargement de Tamoil. Avec pour conséquence qu’aucun wagon n’a pu sortir durant ce laps de temps et que plus de 50 camions présents devant le portail ce matin n’ont pas pu s’approvisionner. En terme de nuisance causée à Tamoil, il faut rajouter les camions qui ont choisi de s’approvisionner ailleurs d’une fois que l’information du blocage a été rendue publique à 6 heures du matin.

 

Après cette action, nous pourrons vérifier lors de la séance du 17 février si les revendications des salarié(e)s auront été entendues.

 

Renseignements : 

Blaise Carron, Unia Monthey, 079 668 64 57

Patrik Chabbey, SCIV, 079 460 50 29